Novembre 2008, plein hiver, dans la grisaille parisienne, une nouvelle blogueuse est née...
Bon, d'accord, j'arrête de me me faire plaisir, laissez-vous guider par les photos de mon nouveau délire, les loisirs créatifs...
Petite pause nostalgie, dans quatre jours je m'en vais. Dans un sens, je suis contente de rentrer, vous me manquez les gens! Mais je sens que Berlin va aussi terriblement me manquer... A commencer par tous les gens super cools que j'ai rencontrés.
Déjà, quelques uns de mes collègues, parce que même s'ils ont tous été super gentils, j'ai pas sympathisé avec tous de le même manière. Tout particulièrement, The Anh, mon Vietnamien (tiens, j'ai oublié de faire un bla bla sur lui). Trop cool, comme il partait en Italie vendredi, il m'a invitée (c'était pas prévu, mais à la fin il a décidé que oui!) dans un immense resto chinois, super sympa. Il m'a promis quil passerait en France un de ces jours, et je compte bien passer lui dire bonjour à Berlin, peut-être dans l'année, suffit de s'y prendre à l'avance pour les billets!
Et les visites touristiques, gastronomiques (bières et compagnie, même si c'est pas ma tasse de thé...) ? Bon, j'avoue, pour la moitié c'était avec des Français, que je reverrai pour la plupart en France! Mais les quelques potes allemands qu'on avait, tandems, collocs et les autres, j'en fais quoi? Heureusement que Martin, mon super tandem vient exprès à Paris pour me voir (bon, j'exagère, c'était prévu depuis longtemps mais on va sans doute en profiter pour discuter encore un peu allemand!)...
Bon, OK, à la base, je suis pas une fan de foot, je suis la première à rigoler quand ils font n'importe quoi. Mais depuis trois matchs, je retrouve l'ambiance de la coupe du monde 98 (bah ouais, l'année dernière, le temps d'apprendre qu'elle était commencée, la France avait déjà plié bagages...).
La Fanmaile, devant la Brandenburger Tor, des milliers voire des dizaines de milliers sans doute de gens unis dans une même ferveur (pas toujours pour la même équipe, mais bon...), un écran géant, que dis-je, plusieurs, des présentateurs déjantés, des pompom-girls, et un public en folie!
Et puis surtout, une équipe de France mal partie qui peu à peu fait ses preuves et a tout de même éliminé l'Espagne et le Portugal. Quelque soient les finalistes, on dit merci qui??? Zizou toujours aussi fort, des anciens que je reconnais et des nouveaux que j'apprends à connaître...
Mais le plus rigolo, ça doit être de voir une petite Hélène (malgré les talons) en train de s'égosiller "Mais non, le but c'est par-là" ... "Vendu l'arbitre, vendu!" ... "Schauspieler (Italiens), simulation..." Puis en train de sauter partout avec les autres français (ou pas d'ailleurs) qui sont aussi surexcités que moi...
Et puis pour le dernier clin d'oeil et je referme (pour l'instant) cette page de foot, la Polizei allemande est excellente. Alors qu'elle est chargée de surveiller les éventuels débordements liés aux matchs, je passe à vélo, et jeles vois tous assis dans leur camion ou debout dehors, et je m'aperçois que systématiquement, ils ont ou un PC ou une mini télé! Enormissime...
Petite après-midi sympathique, et reposante aussi, après une courte nuit. Dans cette chaleur Berlinoise, nous avons pensé aller nous ressourcer au bord d'un lac, avec Taz et Bozzo, ainsi que Claudia, une "collègues" de Taz. Et les lacs, c'est pas ce qui manque à Berlin... Je crois d'ailleurs que Berlin est un véritable gruyère : si on rgarde une carte, la Spree a tendance à s'étaler un peu partout...
Bon, le principal problème, c'est que par ce grand soleil, d'autres Berlinois, beaucoup d'autres Berlinois ont eu cette bonne idée. Et comme les plages ne sont pas aménagées avec du joli sable comme en France, mais laissées naturelles, simples petites berges entre le lac et le chemin, c'est tout blindé! Mais on s'est quand même trouvé un petit coin très sympas où poser nos serviettes.
C'était très agréable d'être posé là pendant quelques heures à regarder les baigneurs (courageux) ou les rameurs sur leur petit bateau en bois (moins courageux mais plus fortunés). Seul Bozzo a eu le courage de se jeter à l'eau, il soufflait un petit vent qui rendait la sortie de l'eau difficile. Même s'il se décrit comme "un mâle un vrai" ;-) , il nous a avoué que l'eau n'était pas si chaude que ça... On s'en passera donc, un peu jusqu'aux genoux et ça suffira!
Donc le programme de la semaine prochaine, qui devrait être caniculaire, puisque les températures annoncées grimpent allègrement jusqu'à 33, c'est partir à la conquête du sable fin au soleil pour bronzer et avoir assez chaud pour aller se baigner sans ressortir tout glagla...
LA révélation du siècle, enfin, de la semaine (dernière) pour moi !
Je trouve qu’être à Berlin, c’est déjà une bonne option pour progresser en Allemand, c’est toujours mieux que München (ah, les Bavarois) ou Paris !!! (parce que, bon, je ne veux pas critiquer le système linguistique français, mais si je sais relativement bien lire et écrire l’allemand, je suis une véritable calamité à l’oral et mes premières semaines me l’ont confirmé !)
En plus, une WG (Wohngemeinschaft ou collocation pour les incultes du germanisme), c’ets tout de même trois personnes qui parlent allemand, ça aide. Ce pendant, quand sur le lot, –je récapitule au bout de presque deux mois pour ceux qui n’auraient pas suivi- je me retrouve avec un Mexicain (qui «gère » l’allemand depuis quelques mois, avec un roulé de r phénoménal…), un Sud-Tirolien, adorable mais à l’accent inimitable et heureusement un vrai Allemand, mais qui malheureusement en fait, ne tient pas des longues conversations… je vous laisse imaginer le mélange !
Et puis, il est vrai que contrairement à beaucoup, j’ai des collègues, de très gentils collègues qui viennent me chercher tous les midis pour aller manger à la Mensa (le mess – le self – la cantine – etc). En plus, pour la plupart, ils font des efforts pour ne pas parler leur dialecte, mais du Hochdeutsch, afin d’une part de se comprendre entre eux (sonst, une mini tour de Babel en allemand…) et aussi que je les suive un peu. Seulement, mis à part cette heure voire ces deux heures (les chercheurs, quels fumistes) de pause, je reste devant mon PC et je lis de la doc… en anglais !
Suite à ce terrible constat précédemment expliqué, j’ai donc décidé qu’à mi-parcours, je voulais progresser plus vite, faire de l’intensif. Comme j’avais fait le tour de mes collocs, de mes collègues (même si je profite toujours de chacun d’entre eux), j’ai décidé d’élargir de manière radicale mon cercle de connaissances. J’ai donc opté pour les TANDEM. Le principe, c’est un échange franco-allemand, de préférence, et pour ma part, uniquement avec des mecs. Quoi ça vous étonne pas, c’est mûrement et simplement réfléchi : bah quoi, on peut pas être deux pipelettes ! ;-)
Voili voilou, je lance au hasard trois mails, je reçois trois adorables réponses, et me voici partie pour trois rendez-vous, lundi, mardi et mercredi ! Et après on s’étonne que je sois fatiguée !
Pour le premier, Erik, j’étais intriguée : comment ça marche, où va-t-on, que raconte-t-on ? Il parlait à peine français, tout s’est joué en allemand, mis à part quelques petites explications linguistiques très amusantes. On a bu un verre, traîné pour manger un truc, et on s’est séparés au bout de deux heures et demi, avec une pointe d’inquiétude de son côté parce que je rentrais en vélo, trop adorable.
Pour le second, Christian, j’étais impressionnée. Six ans de français mais une pause de 7 ans, et un langage quasi impeccable (trop la honte sur mon niveau!). Petite soirée oblige, j’ai dû écourter notre sympathique rencontre au bout d’un peu plus d’une heure et demi. Assez pour qu’il me laisse payer l’addition en concluant que c’était moi qui devais porter la culotte (même expression qu’en français avec pantalon au lieu de culotte !) ;-)
Pour le dernier, Martin, je devais être subjuguée, parce qu’on est restés à discuter pendant près de cinq heures ! Sur la même longueur d’onde, il avait ramené son vélo et on s’est promenés dans Berlin, tout en discutant (trop fort!) On a atterri sur une petite plage et admiré un coucher de soleil, enfin les couleurs d’un coucher de soleil, pieds nus dans le sable fin au bord de la Spree…. (repérages de coins romantiques en prévision de début juillet ... )
Bref, trois rendez-vous très sympas. En plus ils sont trop gentils, ils me disent que je parle super bien alors bon (ah les hommes, ils diraient n’importe quoi du moment que ça fait plaisir ;-) !) Bon, j’en ai déjà planté deux vendredi soir alors que je leur avais dit que je passerais sans doute vite fait à la soirée Erasmus (oups) mais je me rattraperai un autre jour et je compte bien les revoir pour poursuivre toute cette aventure !
(LE DENOUEMENT) Quand même !
Parce que j’ai quand même passé un très très bon week-end, on a beaucoup papoté (mais ça ne regarde que nous…), bien marché aussi, Aix est un petit bijou à découvrir au fil des rues piétonnes, mangé des glaces (dans le meilleur glaciers de la ville selon la Oma qui était à notre table et essayait de déchiffrer les bêtises qu’on disait et s’amusait de me voir faire une simili traduction de ses bêtises à elle, pour Lise).
On a aussi trouvé un jeu amusant, la chasse aux chevaux de Aachen. Là-bas, ils ont l’air de vivre pour ça, parade, courses hippiques, et chevaux artistiques disséminés un peu partout dans la ville, et décorés selon le thème du magasin qu’ils représentent. Petites photos sans doute à suivre…
Et puis le reste s’est bien passé, trouver à manger, une ligne de bus, notre hôtel, etc… En résumé, un très très bon week-end, trop court certes ! J’ai regaléré un peu au retour, sur le sixième et dernier changement, parce qu’entre le 9 juin et le 9 juillet, ils changent les horaires rien que pour m’embêter… Donc une heure et demie d’attente, avec une cabine téléphonique qui ne veut ni manger mes pièces, ni ma carte… Ach… de mon temps… mais ça, c’est pas de la faute de la DB !
(FIN) (HAPPY END)